Clive Cussler and Dirk Pitt Revealed

  • Dieses Buch gibt einen guten Überblick über die Werke von Cussler. Es hat ein langes und sehr interessantes Interview mit Cussler im Buch. Wer Englisch kann, der sollte sich das Buch mal zu Gemüte führen. Leider ist keine deutsche Ausgabe in Planung.


    Meine ganze Aufmerksamkeit widme ich nun auf eine Kurzgeschichte, welche Cussler extra für das Buch schrieb.


    Clive Cussler-The Reunion (dt. das Wiedersehen)


    Das Buch beginnt mit einer Taxifahrt eines älteren Mannes, der sich auf dem Weg befindet zum Hangar von Dirk Pitt, denn dort findet eine Party statt. Der Hangar wird sehr detailiert beschrieben. Nachdem sich der Fremde durch die Türe ins Innern des Hangars begeben hat, trifft er schon einige Bekannte und fängt mit ihnen einen Smalltalk an. In dieser geselligen Runde befindet sich Summer Moran, Maeve Fletcher, Eva Rojas, Jessie LeBaron, Julia Lee und Lily Sharp und wie die Frauen von Dirk noch so alle hiessen. Verblüfft schauen sie den Fremden an, aber eine gewisse Wärme und Geborgenheit, also würden sie sich schon Jahre kennen, umhüllt die Gruppe. Der grauhaarige begibt sich zu einer Männerrunde, die sich darüber streiten, wer wohl der beste Bösewicht in der Vergangenheit war. Quing Shang, Arthur Dorsett und Foss Gly mit vielen alten Bekannten unterhalten sich. Inzwischen haben sich Brian Shaw und Heidi Milligan in den Manhatten Limited zurück gezogen. Der alte graue Mann kommt zur Runde mit St. Julien Perlmutter und hilft ihm. Verwundert schaut er ihn an und fragt, woher wissen sie denn das? Der Unbekannte geht zu Rudi Gunn, Admiral James Sandecker und Al Giordino und schenkt Al eine Zigarre von der Sorte des Admirals. In der Ecke sieht er Loren Smith und sie ist die Einzige, die ihn erkennt. Endlich findet der alte Mann Dirk Pitt. Obwohl sich Dirk Pitt an ihn errinnern kann, hat er keine klare Gedanken. Dirk fragt ihn, ob er weiter schreiben werde. Der graue Alte Mann sagt, er sei müde und er hat mehr Mühe als früher, Ideen zu finden. Aber er werde schauen. Dirk Pitt verabschiedet Clive Cussler, denn dieser verlässt die Party. Mit vielen Personen hat er gesprochen, viele hat er entzückt.


    Auf dem Weg zum Flughafen kommt Clive Cussler zur Erkenntnis, dass er weiterschreiben werde. Die Party hat ihm gezeigt, dass die Welt ihn noch brauchen werde.

  • Ich habe leider nur eine französische Übersetzung der Story gefunden. Ich will sie euch aber dennoch nicht vorenthalten, vielleicht kann ja jemand was damit anfangen:


    La réunion.

    L’air du soir était frais, annonçant l’approche du froid de l’hiver, quand un taxi vert et jaune s’arrêta à la grille de l’extrémité sud de l’aéroport national de Washington. Le garde étudia le passe qu’une main tendit de la fenêtre arrière, puis le rendit en déclarant d’un ton officiel : « Restez sur la route. Vous êtes dans une zone contrôlée ».


    Le chauffeur s’engagea sur l’étroite route de service qui courrait parallèlement au taxiway est-ouest de la bordure sud de l’aéroport.
    « Vous êtes sûr que c’est la bonne route ? » demanda-t-il, ne voyant rien d’autre qu’un champ vide.
    « J’en suis certain », répondit l’homme aux cheveux gris sur la banquette arrière. « Je suis déjà venu ici. »
    « Est-ce que je peux vous demander ce que vous cherchez ? »
    L’homme sur le siège arrière ignora la question.
    « Arrêtez-vous à ce poteau avec une lumière rouge au sommet. Je descends ici. »
    « Mais il n’y a aucun signe de vie. »
    « Pouvez-vous revenir me chercher d’ici 40 minutes ? »
    « Vous voulez rester au milieu de nulle part par une nuit glacée pendant 40 minutes ? » demanda le chauffeur n’y comprenant rien.
    « J’aime la solitude. »
    Le chauffeur haussa les épaules.
    « OK. Je vais faire une pause, aller boire un café, et je reviens vous chercher dans 40 minutes. »


    L’homme passa un billet de 50 dollars au chauffeur et sortit du taxi. Il resta debout au milieu du chemin à côté du poteau jusqu’à ce que les feux rouges de l’arrière du taxi disparaissent dans le lointain. Puis il fixa un bâtiment fantôme qui sembla se matérialiser au milieu de la nuit, sa silhouette commençant à se définir sous les lumières de la capitale du pays de l’autre côté du fleuve Potomac. Lentement, il commença à ressembler à un vieux hangar à avions au toit arrondi. A première vue, il semblait désert. Le terrain environnant était tapissé d’herbes folles, et les côtés ondulés du bâtiment couverts de rouille. Les fenêtres étaient condamnées par des planches et les larges portes, qui s’ouvraient autrefois en roulant pour faire entrer les avions pour la maintenance, étaient soudées. L’homme debout sur la route n’était pas seul, et le hangar n’était pas abandonné. Au contraire, deux douzaines de voitures étaient parfaitement garées en rang parmi les herbes folles. Alors qu’il les regardait, une berline Lincoln s’arrêta devant la porte d’entrée du hangar, et une femme élégamment habillée en sortit, sa portière tenue par un gardien de parking.
    Comme l’homme s’approchait, il pouvait entendre le bruit des voix se mêlant aux rires et à la musique de l’orchestre Dixie faisant retentir « En attendant le Robert E. Lee ».
    Avant d’entrer, l’homme à la crinière de cheveux gris et à la barbe assortie s’arrêta un instant, écoutant le flot des voix provenant de l’intérieur. Finalement, il s’engagea dans l’entrée et tendit son pardessus à une fille qui lui donna un ticket. Un portier en smoking s’avança.
    « Puis-je avoir votre invitation, Monsieur ? »
    L’homme grisonnant le regarda et dit d’un ton de tranquille autorité :
    « Je n’en ai pas besoin. »
    Le portier pâlit un instant, puis, semblant réaliser son erreur, déclara :
    « Toutes mes excuses, Monsieur. Je vous souhaite une bonne soirée. »
    L’intrus pénétra alors au cœur d’une scène qu’il s’était imaginée des centaines de fois, et qui ne pouvait être décrite que dans une nouvelle.


    Plusieurs rangées de voitures de collection magnifiquement restaurées s’alignaient sur un sol de résine blanche. Leur peinture étincelante semblait fluorescente sous l’éclairage éclatant monté dans les poutrelles du toit arrondi. Un jet allemand de la seconde guerre mondiale et un vieux trimoteur Ford de 1930 étaient garés au fond du hangar. Près d’eux se tenait un wagon Pullman du début du siècle, et ce qui semblait être un petit voilier qui aurait aussi bien pu être assemblé par un petit enfant que par un ivrogne. L’homme sourit en observant une baignoire équipée d’un moteur hors-bord monté sur une courte planche.


    Pendant des poutrelles et tout au long des murs se trouvaient de vieilles publicités sur plaques métalliques pour des marques de carburant, des fabricants automobiles ou des apéritifs aujourd’hui pour la plupart disparus. Plusieurs pancartes rouges avec des lettres blanches étaient suspendues côte à côte et disaient : « IL AVAIT LA BAGUE. IL AVAIT L’APPARTEMENT. MAIS C’EST SON MENTON QU’ELLE A SENTI. C’EST CA, BURMA SHAVE. »


    Dans un autre coin du caverneux hangar , un escalier de fer forgé montait en colimaçon jusqu’à un appartement à l’étage, où vivait l’hôte. L’intrus ne se dirigea pas vers l’escalier. Pas encore. Il n’éprouvait aucune curiosité. Il connaissait déjà chaque centimètre carré de l’appartement.


    Des tables disposées dans les allées entre les voitures étaient déjà occupées par des gens qui discutaient tout en buvant du vin de Californie ou du champagne français, et dégustaient les mets délicats d’un buffet dont les tables étaient placées en cercle autour d’une énorme sculpture de glace représentant un bateau à vapeur du Mississippi émergeant d’une mer de glace bleutée, ses roues à aubes entourées de brouillard. Les tables du buffet étaient garnies de réchauds d’argent poli et de plats maintenus pleins de glace et de fruits de mer de toutes sortes par une petite armée de serveurs et de cuisiniers. Le corps de l’homme rôdant autour des tables de service était tout simplement colossal. Il ne semblait pas satisfait. Il se tamponnait doucement le front et le cou pendant qu’il sermonnait le maître d’hôtel du Le Curcel, le restaurant 3 étoiles au Michelin qu’il avait engagé pour s’occuper de la réception.
    « Ces huîtres que vous avez fait venir ont la taille de cacahouètes. Elles ne vont pas du tout. »
    « On va les remplacer d’ici quelques minutes », promit le maître d’hôtel juste avant de s’enfuir.


    « Vous êtes St Julien Perlmutter. »
    C’était une affirmation, pas une question, de l’homme aux cheveux gris.
    « Oui, c’est moi. Puis-je vous être utile, monsieur ? »
    « Pas vraiment. Mais j’ai toujours envié votre style de vie. Vous êtes un gourmet, un vrai connaisseur des choses les plus fines, et le plus grand expert national de l’histoire maritime. On peut tout simplement dire que vous êtes un homme hors du commun. »
    Perlmutter caressa son vaste estomac.
    « Il y a cependant quelques désavantages à aimer la bonne chère et le bon vin. »
    « En parlant de nourriture et de boissons, puis-je vous exprimer toutes mes félicitations pour avoir préparé une réception aussi élaborée ? Le choix des mets et du vin ainsi que l’arrangement des tables sont au-dessus de toute comparaison. »
    Le visage de Perlmutter s’éclaira.
    « J’accepte tous vos agréables compliments, monsieur… ? »
    Mais l’inconnu ne répondit pas. Il avait déjà rebroussé chemin, et commençait à flâner au milieu des invités.


    Ni remarqué ni reconnu, il se fraya un chemin jusqu’au bar et fit la queue derrière deux jolies filles qui avaient commandé deux coupes de champagne brut Veuve Clicquot Ponsardin. L’une était grande, très grande, avec des cheveux blonds presque jaunes. Son regard était d’un bleu profond, dans un visage fort avec de hautes pommettes. L’autre femme était plus petite, avec de superbes cheveux roux et des yeux gris. Il y avait quelque chose d’exotique en elle.
    « Je vous demande pardon, » dit-il regardant la rousse, « mais vous devez être Summer Moran. » Il tourna lentement la tête. « Et vous, vous êtes Maeve Fletcher. »
    Les deux femmes se dévisagèrent instinctivement, puis regardèrent l’étranger.
    « Est-ce que nous nous connaissons ? » demanda Maeve.
    « Pas au sens physique, non. »
    « Mais vous nous connaissez », dit Summer.
    « Je pense que vous pourriez dire que je connais bien vos vies. »
    Maeve le regarda fixement et lui fit un mince sourire.
    « Alors vous devez savoir que Summer et moi sommes mortes. »
    « Oui, je suis assez au courant de cela. Vous êtes toutes les deux mortes dans le Pacifique » dit-il tranquillement.
    « Miss Moran dans un tremblement de terre sous-marin, et Miss Fletcher dans l’éruption de volcans jumeaux. Je regrette que les choses n’aient pas marché différemment.»
    « Les événements auraient-ils pu évoluer en une sorte de happy end ? » demanda Summer.
    « Ils auraient pu. »
    Maeve le regarda fixement à travers son verre de champagne.
    « Voilà qui donne le frisson. »
    Summer regarda l’homme d’un air calculateur.
    « Pensez-vous que Maeve et moi pourrions ressusciter ? »
    « Je spécule rarement sur des événements futurs », répondit l’homme. « Mais je dois dire que les chances sont faibles. »
    « Donc il est peu probable que nous nous revoyions un jour ? »
    « Non, j’en suis désolé. »


    Il s’écarta alors que les deux jeunes femmes prenaient congé. Il les regarda bouger de leur démarche féline alors qu’elles se frayaient un chemin à travers le hangar bondé, et pensa que c’était vraiment dommage qu’il les voie pour la dernière fois. Il regarda Summer et commença à avoir d’autres idées. Le barman coupa sa rêverie.
    « Que désirez-vous, monsieur ? »
    « Quelle marque de tequila servez-vous ? »
    « Patron et Ponfido »
    « Votre hôte a très bon goût » dit l’étranger. « Toutefois, je préférerais un double Don Julio Anejo sur glace avec du citron dans un verre salé. »
    Le barman le regarda avec dureté. « Le Don Julio est le préféré de M. Pitt. Il fait aussi partie de sa réserve personnelle. On en exporte très peu du Mexique. »
    « Il ne s’en offusquera pas. Vous n’aurez qu’à lui dire qu’il le boit grâce à moi. »
    Le barman haussa les épaules et servit la tequila d’une bouteille cachée sous le bar. L’intrus le remercia, et fit quelques pas jusqu’à une table voisine, où plusieurs femmes attirantes bavardaient.
    « Je pense que nous pouvons nous considérer comme chanceuses » , dit Eva Rojas, une vive et belle femme, aux cheveux roux dorés.
    « Contrairement à Summer et Maeve, nous avons survécu au terme de nos aventures. »
    L’exquise Julia Lee, une chinoise douce et délicate, rappela : « Après que Pitt et moi soyons revenus de Mazatlan au Mexique, nous sommes chacun retournés à nos activités respectives, et je ne l’ai plus jamais revu. »
    « Au moins, vous avez profité d’un interlude exotique et romantique avec lui », rétorqua Stacy Fox, balayant sur le côté les grandes mèches blondes couvrant son visage.
    « Dans mon cas, il n’a même pas dit au revoir. »
    Hali Kamil, une adorable femme au style égyptien classique, rit :
    « N’est ce pas à ce moment que quelqu’un doit dire qu’il vaut mieux avoir aimé et perdu Dirk Pitt plutôt que de ne l’avoir jamais aimé du tout ? »
    Lily Sharp, éblouissante et svelte, et la captivante Dana Seagram restaient assises sans mot dire, perdues dans leurs pensées, Lily se remémorant quand elle et Pitt trouvèrent les trésors de la bibliothèque d’Alexandrie au Texas, Dana quand elle travailla avec lui à renflouer le Titanic.
    « Il n’aurait pas été pratique pour Pitt d’épouser l’une d’entre vous », dit l’homme aux cheveux gris, interrompant la conversation.
    « Pourquoi dites-vous cela ? » demanda Julia Lee, alors que toutes les femmes s’étaient tournées et fixaient ouvertement l’étranger.
    « Pouvez-vous imaginer Al Giordino frappant à votre porte et demandant si Pitt peut sortir ? Je crains que ce scénario ne soit pas acceptable. »
    Sur ce, il sourit et s’éloigna brusquement.
    « Qui était-ce ? » demanda Dana Seagram sans s’adresser à personne en particulier.
    « Aucune idée » répondit Lily Sharp. « Personne que je n’ai jamais rencontré. »
    Le trouble-fête se promena jusqu’à une Pierce Arrow bleu-nuit de 1936 à laquelle était attachée une caravane assortie. Un groupe d’hommes était assis près de la caravane. L’étranger observa attentivement le revêtement intérieur de linoléum, l’antique cuisinière et la glacière. Il semblait étudier l’intérieur de la caravane, mais écoutait en fait la conversation qui se tenait à la table avec le plus vif intérêt. Un homme grand et distingué au fort accent germanique pointa du doigt un homme fort et musculeux comme un taureau, au crâne impeccablement rasé.
    « Foss Gly est certainement ici le pire d’entre nous », dit Bruno Von Till.
    Un chinois visiblement fortuné secoua négativement la tête.
    « Mon vote va à Min Koryo Bougainville. Pour une femme, elle fait passer des méchants tels que nous pour des lavettes. »
    Min Koryo, bien que frêle et âgée, avait toujours un regard brûlant de malveillance.
    « Merci Qin Shang, mais cela m’a coûté une mort horrible. Si vous vous souvenez, j’ai été jetée dans une cage d’ascenseur du World Trade Center du 100ème étage. »
    Arthur Dorsett, l’homme le plus hideux de la création, siffla entre ses dents jaunies. «Considérez-vous comme chanceuse. Après m’avoir broyé la gorge, il m’a laissé brûler dans de la lave en fusion. »
    Foss Gly étendit ses énormes mains. « Après m’avoir frappé avec une batte de base-ball, il m’a vissé un doigt dans l’orbite jusqu’au cerveau. »
    Tupac Amaru, le terroriste péruvien, pouffa : « Au moins, il ne vous a pas tiré dans les parties avant de vous tuer dans l’obscurité totale d’une grotte sous-marine. »
    Yves Massarde, habillé d’une veste de soirée d’un blanc immaculé avec une rose jaune sur le revers, regardait pensivement les bulles monter dans son verre de champagne, et pensa tout haut : « comment Pitt peut-il être plus brutal et vicieux que la pire équipe de méchants jamais créée ? »
    L’étranger aux cheveux gris se pencha entre Gly et Qin Shang et dit : « C’était facile. »


    Avant qu’aucun des hommes n’ait pu dire un mot, il reprit rapidement son chemin parmi les convives, se dirigeant vers le mur du fond, où un vieux wagon Pullman était posé sur une courte section de rails ne menant vers nulle part. On pouvait lire « Manhattan Limited » en lettres d’or sur les parois de métal. Les lampes intérieures avaient été reliées au disjoncteur principal, et le luxueux intérieur était illuminé comme à l’époque où le train roulait de New York au Québec. Des mannequins étaient artistiquement disposés dans ce qui était appelé le petit salon. A une table, deux hommes semblaient dîner, tandis qu’un serveur officiait en uniforme blanc. Un homme distingué d’environ 70 ans, impeccablement habillé, était assis dans une chaise victorienne de velours. Près de lui, sur le divan, se trouvait une femme attirante de la moitié de son âge aux cheveux blond cendrés. Elle portait l’uniforme d’un officier de marine, et bien qu’elle soit assise, on l’imaginait fort bien d’une stature de 1,80m.
    « Je suis assis dans la même chaise où Pitt me tira une balle dans la tête », dit l’homme âgé avec un accent anglais.
    « Vous appelle-t-il toujours Brian Shaw ? » Demanda Heidi Milligan.
    « Oui, mais je suis sûr qu’il a vu clair en moi. »
    « Il vous a toujours soupçonné d’être James Bond » dit Heidi.
    Le vieil homme s’approcha, prit la main d’Heidi et l’embrassa. « Ce sera à jamais notre petit secret. »
    L’intrus aux cheveux gris sourit en lui-même, puis s’effaça avant d’être remarqué.


    Dans le vieux trimoteur Ford, assis dans une antique chaise d’osier, un homme vêtu de jeans avec de longs cheveux blonds attachés ensemble en queue de cheval scrutait l’écran d’un ordinateur portable.
    « Surfer sur internet en pleine soirée mondaine ? » Dit l’intrus. « C ‘est antisocial ».
    Hiram Yaeger leva les yeux vers l’étranger se tenant à l’entrée du fuselage. L’une des lampes se trouvait au-dessus et en arrière de son visiteur, et il loucha en tentant de reconnaître le visage de l’homme qui lui parlait. L’étranger était grand, presque 1,90m, avec une légère bedaine due à l’âge. Ses cheveux étaient grisés par les ans, et sa barbe ne couvrait que son menton. Sa peau était tannée par le soleil. Il avait probablement plus de 60 ans, estima Yaeger, mais il semblait plus jeune. L’étranger arborait un large sourire, mais ce sont ses yeux qui retinrent l’attention de Yaeger. Ils étaient d’un mystérieux bleu-vert avec un éclat semblant briller très profondément. Le visage était celui d’un homme qui aurait pu être capitaine de navire dans une vie passée, prospecteur, voir même explorateur.
    « Dirk m’a demandé de chercher des informations sur un navire disparu », expliqua finalement Yaeger. « Je pouvais attendre jusqu’aux heures de bureau, mais je ne suis pas très porté sur les soirées, alors j’ai pensé que je pourrais me lancer sur le projet. »
    « Quel navire ? » Demanda l’homme grisonnant.
    « Le Waratah. »
    « Ah oui, ce navire de croisière qui disparut avec presque 300 passagers sur la côte ouest de l’Afrique du Sud. »
    Yaeger était impressionné. « Vous vous y connaissez, en matière de navires ! »
    « Le Waratah fut découvert par une équipe sud-africaine de la NUMA il y a quelques années. »,affirma prosaïquement l’intrus.
    « Aucune équipe de la NUMA dirigée par Pitt n’a découvert le Waratah, ça j’en suis sûr » , dit Yaeger.
    « Pas la NUMA de Pitt », dit lentement l’intrus. « Ma NUMA. »
    « Soit », dit Yaeger d’un ton sarcastique. Il concentra à nouveau son attention sur l’écran, tentant de lire les informations qu’il avait commandées sur le mystérieux navire. Mais quand il se tourna pour corriger l’étranger, l’homme avait disparu. Yaeger se leva et regarda partout autour de l’avion, mais son visiteur n’était nulle part. « Complètement taré », murmura-t-il dans un souffle. « La prochaine fois, il me soutiendra qu’il a découvert le sous-marin confédéré Hunley . »
    L’étranger grimpa l’escalier circulaire jusqu'à l’appartement qui s’élevait très haut au-dessus du sol du hangar. Il entra et se dirigea sans aucun problème au milieu du mobilier nautique unique, jusqu’à la cuisine. Un petit homme qui regardait avec des yeux de chouette au travers de lunettes d’écailles était voûté au-dessus d’un grand plat en verre qu’il remplissait de sauce préparée dans un saladier. Un homme trapu aux cheveux noirs frisés, taillé comme un tonneau de bière, se tenait devant une cuisinière, faisant cuire un hamburger à la poêle. L’intrus hocha la tête en direction du superbe hamburger et dit : « St Julien est-il au courant de ce blasphème ? »
    « Mon ami et moi préférons quelque chose de plus substantiel aux amuse-gueules fourrés du chef prétentieux de St Julien », dit Albert Giordino sans quitter ses fourneaux.
    Rudi Gunn offrit un sac de tortillas et tendit le bol de sauce à l’étranger. « Servez-vous. »
    Entre deux bouchées, les yeux pleurant par l’abondance de poivre, l’étranger dit : « Vous deux connaissez Pitt depuis longtemps ».
    « Lui et moi nous sommes connu à l’école primaire », répondit Albert Giordino en tournant son hamburger entre deux tranches de pain tartinées de sauce.
    « Al, Dirk et moi furent les premiers employés de l’Amiral Sandecker quand il devint directeur de la NUMA », dit Gunn, faisant tourner de la bière dans sa bouche pour calmer la brûlure. « Nous sommes unis comme les doigts de la main depuis. »
    « Vous avez vécu des aventures difficiles ensemble. »
    « Ne m’en parlez pas », grogna Giordino. « J’ai suffisamment de cicatrices et de fractures pour le prouver. »
    « Vous avez énormément de respect pour lui, n’est-ce pas ? »
    « Dirk nous a sorti de quelques mauvaises passes », dit Gunn.
    « Il est toujours à la rescousse. C’est quelqu’un en qui hommes et femmes peuvent autant avoir confiance. »
    « Je le suivrais jusqu’en enfer », ajouta Giordino. « Réfléchissez-y. Moi je l’ai déjà fait. »
    « Votre chaleureuse amitié est admirable », dit l’homme aux cheveux gris.
    Giordino fixa l’étranger dans les yeux. « Ne vous ai-je pas déjà vu quelque part ? »
    « En fait, nous nous sommes rencontrés deux fois. »
    « Où et quand ? »
    « Aucune importance. » L’étranger agita une main en l’air. « Je voulais m’arrêter ici et vous trouver, monsieur Giordino, car je sais que vous apprécieriez un bon cigare dans une telle occasion. »
    « C’est exact. »
    Fouillant dans sa poche de poitrine, l’étranger sortit une paire de gros cigares, et les tendit à Giordino. Puis, d’un bref signe de tête, il quitta la cuisine et descendit les escaliers. Giordino examina les cigares et écarquilla les yeux, bouche bée. « Mon dieu ! » murmura-t-il.
    « Qu’y a-t-il ? » demanda Gunn. « On dirait que tu viens de voir la Vierge Marie. »
    « Les cigares », dit vaguement Giordino. « Ils portent la même marque que ceux de la réserve personnelle de l’Amiral Sandecker. Comment diable a-t-il pu se les procurer ? »
    Il se précipita à la fenêtre et scruta du regard le sol en-dessous. Il aperçut juste l’étranger aux cheveux gris alors qu’il atteignait le bas de l’escalier et se fondait dans la foule.


    Un homme petit, à l’allure d’un coq de combat et portant une barbe flamboyante à la Van Dyke admirait un coupé Talbot-Lago bleu de 1948 à l’élégante carrosserie réalisée par le constructeur français Saoutchik. Il semblait perdu dans ses pensées.
    « Somptueuse soirée », dit l’homme grisonnant.
    Comme si son esprit sortait du brouillard, l’Amiral James Sandecker, le combatif directeur de l’Agence Nationale Marine et Sous-marine, se tourna lentement.
    « Je vous demande pardon. Qu’avez-vous dit ? »
    « Une somptueuse soirée. »
    « Oui, certainement. »
    « Une sorte de réunion, ai-je cru comprendre. »
    Sandecker hocha la tête. « Vous pourriez appeler ça une célébration des vingt ans de la NUMA et des gens qui l’ont édifiée. »
    - Vous et Dirk avez eu une longue et illustre carrière.
    - Nous avons eu notre lot de désastres et de tragédies.
    - Mais vous avez accompli des choses remarquables.
    - Oui, je dois admettre que l’aventure a eu ses bons moments.
    - Je vous souhaite encore beaucoup de succès dans l’avenir.
    - Je ne suis pas sûr de pouvoir continuer plus avant avec les jeunes, soupira Sandecker.
    - Vous le pourrez. Vous êtes en bien meilleure condition physique que beaucoup d’autres hommes de votre âge.
    - Je ne rajeunis pas.
    - Moi non plus, dit l’étranger, moi non plus.
    - Pardonnez-moi, dit Sandecker, étudiant l’étranger pour la première fois, mais je ne parviens pas à me rappeler votre nom, ni où nous nous sommes rencontrés.
    - Nous ne nous sommes jamais rencontrés, dit l’homme aux cheveux gris en se dirigeant vers le bar.
    - Je vais me resservir. Puis-je vous rapporter quelque chose ?
    L’Amiral leva un verre de jus de tomate à moitié plein.
    - Je suis servi, merci.
    Il regarda l’étranger coupant dans la foule vers le bar. Curieux personnage, pensa-t-il. Ce type agit comme si nous étions copains depuis des années, mais, sur ma vie, il ne m’est absolument pas familier le moins du monde.


    « Une autre goutte de Don Julio Anejo ? » demanda le barman.
    « Oui, s’il vous plaît », répondit le convive non invité. Il jeta un coup d’œil au sénateur Pitt à côté de lui au bar. Le père de Dirk, le sénateur de Californie, et l’homme grisonnant avaient à peu près le même âge, et auraient presque pu passer pour des frères.
    « Vous appréciez la soirée ? » demanda le sénateur Pitt avec un sourire cordial.
    « Surtout les gens. Je me sens comme au milieu de vieux amis. »
    « Avez-vous pu goûter les plats ? Le pâté de caille et le tartare d’autruche sont excellents. »
    « Je crois que vous allez briguer un nouveau mandat, sénateur. »
    George Pitt parut surpris. « C’est une nouvelle ! Je ne me suis pas encore décidé. »
    « Vous le ferez », dit l’étranger.
    « Vous parlez comme si vous me connaissiez mieux que je ne me connais moi-même. »
    L’homme sourit. « Je vous connais depuis fort longtemps. Je pense qu’on pourrait dire que nous étions tous les deux là quand Dirk est arrivé. »
    « Ma mémoire m’échappe », dit le sénateur en guise de renoncement. « Etiez-vous l’obstétricien de ma femme ? »
    « Non, rien de cela. » L’étranger finit son verre et le posa sur le bar. « Je vous souhaite toute la chance possible pour que vos programmes soient approuvés par le Congrès. »
    « S’il-vous-plaît, pardonnez-moi monsieur, mais je ne parviens pas à me rappeler votre nom. »
    « Dans votre situation, vous rencontrez trop de gens pour tous vous les remémorer. » L’étranger s’arrêta pour regarder sa montre. « Je suis ravi de vous avoir parlé, sénateur, mais je crains de devoir partir. »


    Il y avait encore deux convives que l’homme aux cheveux gris voulait rencontrer. Il trouva l’un d’eux assis à l’arrière d’une berline Stutz DV-32 de 1932. De toutes les femmes, la députée Loren Smith était la préférée de l’homme grisonnant. Il se délecta de ses incroyables yeux violets et de ses longs cheveux cannelle arrangés avec goût en une coiffure grecque. Loren avait des proportions exquises, avec de solides épaules et de longues jambes. Elle avait un air de fraîche sophistication, et la hardiesse d’un garçon manqué dans le regard. Le convive non invité se pencha par la portière ouverte.
    « Bonsoir Loren. Vous semblez pensive. »
    Elle pencha la tête, indifférente au fait qu’un étranger l’ait appelée par son prénom plutôt que par son titre de député du Congrès. Elle afficha aussitôt un sourire désarmant et le regarda.
    Elle m’a reconnu, pensa-t-il. Elle m’a bel et bien reconnu.


    « Comment va M. Periwinkle ? », demanda-t-elle.
    « Mon burro ? La dernière fois que je l’ai vu, il vagabondait avec une bande de chevaux sauvages dans le désert Mojave. J’imagine qu’il est maintenant un père multiple. »
    « Vous avez vendu le Box Car Café ? »
    « Il gît sous le sable du désert. »
    « C’est bien le dernier endroit où je m’attendais à vous revoir », dit-elle, essayant de lire ce qui pouvait se cacher dans son regard.
    « J’ai senti que je devais venir, alors je me suis imposé. »
    « Vous n’avez pas reçu d’invitation ? »
    « On a du m’oublier. » Il se tourna et balaya silencieusement la foule du regard pendant quelques instants, avant de reporter son attention sur Loren.
    « Avez-vous vu Pitt ? »
    « Je lui ai parlé il y a environ vingt minutes. Il a du se mêler aux autres invités. »
    « Peut-être que je le croiserai sur le chemin de la sortie. »
    « Vous partez déjà ? La soirée commence juste à devenir intéressante. »
    Il détestait devoir se soustraire à ces yeux violets.
    « Je dois y aller. Ce fut un plaisir de vous revoir, Loren. »
    « Transmettez mes amitiés à M. Periwinkle. »
    « Si je le vois, j’y veillerai. »
    Elle s’avança et lui toucha le bras. « C’est bizarre, mais j’ai le sentiment de vous avoir toujours connu. »
    Il secoua la tête et sourit. « Non, c’est moi qui vous ai connu. C’est là ma seule chance de vous dire que vous avez toujours été la fille de mes rêves. » Il la laissa dans la Stutz, seule avec ses souvenirs et une expression de nostalgie sur le visage, tandis qu’il se mélangeait aux invités et se dirigeait vers la porte. Quand il s’arrêta pour récupérer son pardessus, il fit une pause et jeta un dernier regard au hangar, aux merveilleuses voitures, aux invités fascinants, et souhaita pouvoir rester plus longtemps. Il y avait tant d’autres gens dans le hangar qu’il avait connus dans les trente dernières années, avec lesquels il n’avait pas le temps de discuter. Mais il réalisa que l’illusion était éphémère et que le temps filait.


    Il était sur le point de sortir quand Dirk Pitt arriva de l’extérieur.
    « Je pensais vous avoir raté », dit l’étranger.
    « Un de mes invités avait remarqué qu’un de ses pneus était à plat en arrivant, alors je le lui ai changé. »
    « Saint Dirk à la rescousse ! »
    « C’est moi ! » dit Pitt jovialement, « le sauveur des animaux abandonnés et des vieilles dames qui ont besoin de traverser la rue. »
    « Vous ne seriez pas Dirk Pitt si vous ne trahissiez pas un peu de compassion de temps en temps. »
    Pitt regarda l’homme avec aplomb. « Pourquoi lorsque nous nous rencontrons ne suis-je jamais supposé me rappeler qui vous êtes ? »
    « Parce que c’est ainsi que je l’ai prévu. Il ne serait pas bon que devenions copains comme vous et Giordino. Il vaut mieux que je fasse une apparition occasionnelle pour vous remettre sur la bonne piste avant de m’éclipser discrètement. »
    « Je ne suis pas sûr d’apprécier toutes les épreuves que vous me faites subir. J’ai plus de cicatrices, physiques et mentales, que je n’ose en compter. »
    « L’aventure prend son du aux héros et aux méchants », dit l’homme aux cheveux gris avec philosophie.
    « C’est facile à dire pour vous. J’espère qu’il m’en coûtera moins dans la prochaine aventure. »
    « Dieu seul sait ce qu’il adviendra de nous. »
    « Y aura-t-il une prochaine fois ? J’ai entendu dire que vous preniez votre retraite. »
    « L’idée m’a traversé l’esprit. J’ai de plus en plus de mal à être créatif au fil des années. »
    « Beaucoup de gens comptent sur nous », dit Pitt avec sincérité.
    L’homme grisonnant prit un regard triste à cette idée. C’était presque comme s’il détestait devoir arrêter.
    « Au revoir, Dirk Pitt. Jusqu’à notre prochaine rencontre. »
    « Au revoir, Clive Cussler. Restez en bonne santé, et ne vieillissez jamais. »
    Cussler rit. « C’est certainement quelque chose dont vous n’aurez jamais à vous soucier ! Quand nous avons commencé tous les deux, nous avions le même âge. Et regardez nous maintenant. »


    Ils se serrèrent la main. Puis Cussler ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il était seul, debout sur la route déserte près du solitaire poteau d’éclairage. Le hangar, les gens, les voitures étaient tous partis, évanouis comme s’ils n’avaient jamais existé. Dans les cinq minutes qui suivirent, le taxi revint le prendre. En claquant la portière, Cussler s’installa dans le siège, et son esprit remonta les années jusqu’en 1965, quand il s’assit pour la première fois devant une machine à écrire. Lui et ses amis du hangar avaient voyagé aux quatre coins du monde et vécu toutes les aventures imaginables. Les tourments, les actions et les joies qu’ils avaient vécus étaient légendaires. Les gens qu’il avaient touchés se comptaient par millions. Peut-être était-il temps de s’arrêter, pensa-t-il. Peut-être que la retraite n’était pas une si mauvaise idée, après tout.
    « Où ? » demanda le chauffeur.
    « Le terminal de l’aéroport. American Airlines. Il est temps pour moi de rentrer à la maison. »


    Passant la première, le chauffeur s’engagea sur la route principale menant à la grille de sécurité. La lune s’était levée et Cussler, se retournant et regardant derrière lui, recréa l’illusion du hangar de Pitt dans son esprit. Non, il ne pouvait pas se retirer. Déjà, l’intrigue de la prochaine aventure de Pitt se formait dans son esprit.

  • Hat jemand das Buch gelesen? Da findet man alles über die Bücher, Charaktere und Clive Cussler. Es lohnt sich.

  • Zitat von "Dirk Pitt"

    Hat jemand das Buch gelesen? Da findet man alles über die Bücher, Charaktere und Clive Cussler. Es lohnt sich.


    alles bis 1998, die Büchern die kam nach 1998 sind nicht mit :-P .

    "When I get a little money, I buy books; and if there is any left, I buy food and clothes." - Erasmus (1466 - 1536)

  • Zitat von "adunsch1"

    ich hab hezte das buch bekommen!
    es ist sehr interessant hab schon mal durchgeblättert!


    Viel Spass und wenn du was interessantes gelesen hast, dann teile es uns doch mit ;)

  • Zitat von "adunsch1"

    Mittlerweile habe ich mir auch das Interview komplett durchgelesen!
    Da sind wirklich viele Details drin!!!


    wusstet ihr, dass CC um 2:00 am geboren wurde :mrgreen:


    ja, habs auch gelesen :mrgreen: